DIALOGUER AVEC LES GROUPES « DJIHADISTES », UNE OPTION DE SURVIE POUR LES POPULATIONS

Le présent rapport est le fruit d’une recherche participative que l’Observatoire a initiée rentre
dans le cadre du projet d’« Appui à la réduction de la violence dans le Liptako-Gourma à travers
la gestion politique de la crise sécuritaire ». Ce projet est soutenu par le Programme Régional
Sahel Paix et Stabilisation du Danemark (PSP II) visant à contribuer à la recherche de stabilité
dans la région du Sahel.
L’analyse s’appuie sur une approche multidimensionnelle et repose sur des entretiens semi-
structurées avec des membres et responsables des communautés (autorités coutumières et
religieuses, femmes, jeunes, acteurs éducatifs, sages, acteurs politiques), menées entre janvier
et mars 2022, dans les régions de Ségou, Mopti, Douentza, et Bandiagara. Des entretiens ont
été menés à Mopti et à Ségou avec des représentants de communautés de ces différentes
localités, des membres des groupes d’auto-défense ainsi que des autorités traditionnelles et
religieuses des localités à l’étude.
Cette phase de recherche a été précédée par la tenue d’abord par l’organisation d’un atelier
technique sur la problématique du dialogue avec les groupes armés, organisé, à Bamako les 08
et 09 septembre 2021. L’atelier a réuni près d’une centaine de participants aux profils divers.
Enfin, l’analyse repose également sur les résultats d’un groupe de réflexion animé pendant
une semaine par des chercheurs, responsables politiques, acteurs religieux, médiateurs et ex-
médiateurs impliqués dans la résolution des conflits au centre du Mali.
Ce rapport tente principalement de répondre aux questions suivantes : à quel point les groupes
extrémistes violents ont-ils influencé les pratiques et l’état d’esprit des populations dans les
localités à l’étude ? Quelle est l’ampleur des processus locaux de dialogue engagés dans le
centre du Mali ? Comment se caractérise l’évolution des dynamiques de paix négociée ?
Le rapport est structuré en cinq sections : I. Un aperçu analytique du contexte sécuritaire ; II. Les
dynamiques importantes qui sous-tendent la signature de certains accords locaux ; III. L’analyse
des limites des négociations locales dans le Centre du Mali ; IV. Les implications dans la prise en
compte des dynamiques actuelles ; et V. quelques recommandations.
NOTE D’ANALYSEDIALOGUER AVEC LES GROUPES « DJIHADISTES », UNE OPTION DE
SURVIE POUR LES POPULATIONS